Culture

Tout l’été, les balades théâtralisées de l’Office du Tourisme nous entraînent sur les traces de notre histoire locale, avec humour, magie et détails insolites. Rencontre avec Pascal Servet, créateur et interprète de ces spectacles itinérants, mais aussi intarissable conteur.

Depuis 2006 et “La Mystérieuse Affaire Stendhal”, Pascal Servet et Maryse Michaud, comédienne et créatrice des costumes, nous font découvrir Grenoble à différentes époques à travers des créations originales. “J’ai un intérêt personnel pour l’histoire, mais je ne suis pas spécialiste, confie Pascal Servet. Du coup, je pars du point de vue d’un novice, ce qui est un atout pour être accessible au plus grand nombre. Mon vrai plaisir, c’est de faire découvrir l’histoire de leur ville aux Grenoblois, car on n’imagine pas tout ce qui a pu se passer au fil des siècles !”

Les trois balades à l’affiche cette année nous transportent dans des ambiances et des époques très différentes, et s’appuient sur une formule particulièrement dynamique : itinérantes, elles comptent sept ou huit étapes qui sont aussi l’occasion d’approcher un patrimoine architectural riche et souvent fermé au public comme l’Hôtel particulier de l’ancien président du parlement Bérulle, l’Hôtel des Troupes…
“Le Fantôme du parlement” se déroule au début du XVIIe siècle. C’est le duc de Lesdiguières qui est au centre de cette intrigue captivante aux allures de récit fantastique nous réservant bien des rebondissements avant la surprise finale. “L’étincelle et la Révolution” se présente davantage comme une chronique racontant l’éveil politique d’un homme avec qui nous vivons les événements prérévolutionnaires, dont bien sûr la célèbre Journée des Tuiles. En suivant ce personnage, embarqué un peu malgré lui dans l’Histoire, le public redécouvre aussi Grenoble et apprend par exemple ce que raconte la fontaine des Trois Ordres de la place Notre-Dame.

Avec la nouveauté 2014, “Panique au téléphérique !” nous changeons encore de registre et d’époque. “Cette balade a une tonalité cartoon et beaucoup d’humour. Ce qui n’exclue pas l’aspect historique” précise Pascal Servet. Créée à l’occasion des 80 ans du téléphérique, elle nous emmène en 1925 lors de l’Exposition Internationale de la Houille Blanche et propose aussi une escale le 18 septembre 1976, jour de l’inauguration des “bulles”… et d’une célèbre panne gravée dans la mémoire de bien des Grenoblois ! “L’utilisation de la vidéo permettra de montrer des lieux inaccessibles au public, et celui-ci prendra le téléphérique d’une manière quelque peu inhabituelle…”

Annabel Brot